Une rencontre avec Marc Boudier afin d’en savoir plus sur l’association Résosup.

Résosup (réseau des observatoires de l’enseignement supérieur) est une association créée en 2006 qui s’est donnée pour mission de promouvoir les structures de type « observatoire de la vie étudiante ».
Le 1er février 2008, à l’issue du conseil d'administration, Marc Boudier (observatoire de la vie étudiante de Toulouse-I Sciences sociales) est réélu président.

1/ Quel a été le point de départ pour la mise en œuvre de l’association Résosup ? Comment définiriez-vous le fonctionnement de l’association? Quels en sont les membres actuels ?

L'association Résosup est née après un cheminement des observatoires : les premières journées (Caen  en novembre 2004) avaient répondu aux besoins des collègues de confronter et partager leurs pratiques. Le point de départ de cette rencontre était d’initier un travail méthodologique, notamment sur les définitions des variables utilisées par les uns et les autres. Nous voulions, à travers la définition d’un langage commun, aboutir à des méthodologies partagées.
C’est en travaillant ensemble lors de groupes de travail ou de rencontres annuelles que s’est imposée l’idée de la création d’une association.
Résosup fonctionne en réseau notamment grâce à son site internet (dont l’accès est actuellement limité aux seuls professionnels des observatoires, soit plus d’une centaine d'inscrits aujourd’hui). Ce site est un lieu d’échanges, de discussions et de diffusion de l’information.
Nous avons nos journées annuelles depuis 4 ans, avant même de nous être constitués en association, ainsi que des réunions de travail sur des thématiques précises.
Les membres actuels de notre association sont soit des collègues des observatoires (adhérents individuels), soit des universités (adhérents « personnes morales »). Pour cette première année, nous avons eu 53 adhésions.

 

2/ Vous êtes réélu pour la deuxième année consécutive, quel bilan faites vous de cette première année ? Quels seront les gros chantiers de 2008 ?

Notre première année d’existence  a été une année forte : nous avions comme objectif premier de faire reconnaître la professionnalisation et l’expertise des observatoires. A travers cette démarche, notre souhait était de devenir un partenaire reconnu au plan national dans la mise en œuvre ou le renforcement des dispositifs d’observation des parcours universitaires et professionnels des étudiants.
Cet objectif a été atteint : aussi bien l’administration centrale (DGES et DEPP*) que la Délégation interministérielle à l’orientation (DIO) nous associent maintenant à leurs travaux sur les différents thèmes qui nous concernent directement.
Nous avons aussi établi des relations avec la CPU (participation au colloque de Metz, premier travail avec la commission « Pédagogie et formation continue »).
Nous avons, de plus, renforcé et formalisé les rapports que beaucoup d’entre nous avaient déjà avec le Céreq, particulièrement au sein du GTES (groupe de travail sur l’enseignement supérieur).
Pour cette année qui débute, nous avons deux grands chantiers : le renforcement de notre communication externe et notamment la mise en place du portail RESOSUP qui s’ouvrira au public tout en conservant une fonction de débat interne à la profession dans sa partie « privée ».
Le deuxième gros chantier est celui de la formation autour de nos pratiques et nos méthodologies.
Notre objectif est de mettre en place des séminaires de formations en direction de nos collègues, adhérents ou non à l’association. Ces formations seront épaulées par des groupes de réflexion méthodologique et de mise en commun des pratiques. Nous mettrons l’accent, dans un premier temps, sur les enquêtes d’insertion et le suivi des cohortes d’étudiants.

3/ Selon vous, quel sera le rôle des observatoires dans le nouveau contexte d’évaluation de l’insertion professionnelle et de professionnalisation des
cursus ?

Dans le contexte actuel, le rôle des observatoires ne peut que se renforcer. Ce sont des structures qui produisent une expertise sur l’évaluation des parcours universitaires et professionnels des étudiants. Les grandes missions de l’université, réaffirmées dans la loi, sur l’orientation des élèves de terminale, la professionnalisation des étudiants, ainsi que leur transition vers l’emploi nous concernent au premier chef. Notre expérience, notre expertise et notre travail en réseau sont, bien sûr, au service de la communauté universitaire. C’est grâce à la fiabilité de nos méthodes de travail et de nos résultats  que cette expertise nous est reconnue. Mais la complexité du réel ne peut que rarement se simplifier. Nous serons donc vigilants devant des demandes schématiques et simplificatrices qui pourront nous être faites. Nous en avons déjà fait l’expérience et il semble que notre déontologie ait fini par être prise en compte.

 

* DGES : direction générale de l'enseignement supérieur
DEPP : direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance

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