L'utilisation des technologies de l'information de la communication devient un thème majeur de débat sur l'avenir de l'enseignement supérieur.


Claude Allègre en a d'ailleurs fait l'un des axes prioritaires pour l'éducation nationale., tant pour ce qui concerne les conséquences à anticiper sur l'acte pédagogiques lui-même, qu'en matière de développements de projets et d'outils d'envergure nationale.


Il en va d'abord de la qualité de l'enseignement lui-même : comment imaginer que les futurs cadres de la société ne bénéficient pas, au cœur même de leur formation, des techniques qu'ils auront à employer couramment dans leur vie professionnelle ?


Mais le développement de l'usage des TIC constitue un autre défi pour les universités et les enseignants : les étudiants ne manqueront pas de comparer les cours dispensés dans une même discipline par des enseignants et des établissements différents, et le cas échéant de butiner à droite et à gauche pour disposer de la meilleure formation.


Outre la remise en cause profonde du monopole actuel de l'enseignant (on peut éventuellement choisir son université mais plus rarement ses enseignants à l'intérieur d'une filière), les facilités offertes par les nouvelles technologies laissent également planer la menace d'une diffusion libre des savoirs dispensés.

Déjà, on entend parler aux Etats-Unis d'étudiants rémunérés pour prendre des notes de cours afin de les commercialiser sur le net ! En la matière, le contrôle encore possible en matière de polycopiés « sauvages » risque bien de se révéler illusoire…


La seule solution durable en la matière passera sans doute par la maîtrise de l'établissement sur l'offre de cours, au moyen des produits pédagogiques de qualité qui découragent le « piratage ».


L'enjeu se pose aussi en terme de concurrence avec les autres universités du monde : la perspective d'étudiants français s'inscrivant des formations à distance délivrées par des établissements situés au-delà de nos frontières n'est plus une hypothèse de science-fiction. Pour une partie des employeurs, en effet, les connaissances certifiées par tel ou tel grande université étrangère seront sans doute bien aussi intéressantes que la possession d'un diplôme national français traditionnel !


Dans ce contexte, le paysage actuel des initiatives françaises semble marqué par une situation transitoire. Le stade des initiatives artisanales de quelques avant-gardistes laisse progressivement place à une structuration à vocation de généralisation, encouragée et soutenue par les pouvoirs publics.


C'est ainsi que le ministère s'active actuellement au projet de création d'un partenariat rassemblant les différents acteurs pertinents pour l'enseignement à distance, qui pourrait prendre la forme d'un Groupement d'Intérêt Public.


Nous sommes néanmoins encore loin de figurer dans le peloton de tête des pays industrialisés, ainsi que le relève par exemple une étude réalisée par ITEM Sup, et soutenue par le MENRT, qui souligne notamment la faible présence de la France dans les projets de multimedia éducatifs retenus par la Commission européenne.

 

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