Le rapport présenté par le recteur Bancel au Ministre de l'Education nationale (rendu public début octobre), concernant les conditions de travail des enseignants, aborde notamment la question des IUFM et du recrutement des professeurs du secondaire.



De façon assez prévisible, il préconise une professionnalisation accrue des concours menant aux carrières de l'enseignement, ainsi qu'une pré-professionnalisation plus affirmée des formations universitaires qui y préparent.


Mais si, lors de la création des IUFM il y a dix ans, la polémique faisait rage entre partisans du "tout disciplinaire" et partisans d'une formation plus pratique au métier, le recteur Bancel note que " la professionnalisation est aujourd'hui une idée trés répandue" alors qu'elle était "considérée comme une hérésie…".


Néanmoins, le consensus est encore sans doute loin de régner quant à l'ensemble des implications engendrées par cette professionnalisation, qu'il s'agisse des modifications des pratiques de certains jurys de concours (notes très basses, postes non pourvus) encore déterminées par une conception étroitement disciplinaire, des pratiques de validation des acquis largement inconnus en la matière, ou encore du développement de la formation continue des enseignants toujours balbutiante.


De ce point de vue, la problématique de la formation des enseignants rejoint en fin de compte les enjeux plus globaux de la professionnalisation des filières universitaires, avec les même tensions plus ou moins constructives entre la tradition académique et la prise en compte de la dimension professionnelle…


 

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