Les grands chantiers à venir, la redéfinition de l'équilibre financier de l'Agence, la position du MESR : entretien de Christian Michau, directeur par interim de l'Amue, avec l'AEF.

L'Amue présentera à son assemblée générale du 24 novembre 2010 une « rédéfinition » de son modèle financier, qui se traduira par une augmentation sensible des cotisations de ses membres en vue d'une plus grande et meilleure offre de services, indique à AEF Christian Michau, directeur par intérim de l'agence. Le nouveau directeur sera choisi le 18 novembre, Christian Michau fera alors valoir ses droits à la retraite. Cette « nouvelle formule » vise « l'extension des services proposés » notamment « sur les aspects de gestion du patrimoine et, plus généralement, sur ce qui a trait à la mise en place des nouvelles compétences des universités », ajoute-t-il, précisant que cette évolution a été préparée « en accord avec la CPU ». L'Amue bénéficie, dans le cadre du PLF 2011, d'une subvention pour charges de service public, de 10 millions d'euros (contre 12 millions d'euros en 2010 et 8 millions d'euros en 2009).

AEF : Vous allez bientôt quitter la direction en intérim de l'Amue, quels sont les grands chantiers à venir ?

Christian Michau : En accord avec la CPU, nous avons préparé une redéfinition du modèle financier de l'Amue afin de répondre aux attentes des établissements. La CPU réaffirme son attachement à la mutualisation, souhaite que l'Amue poursuive et amplifie son accompagnement de la mutualisation et que les établissements lui en donnent les moyens en contrepartie d'un service de qualité. L'extension des services proposés porte sur les aspects de gestion du patrimoine et, plus généralement, sur ce qui a trait à la mise en place des nouvelles compétences des universités. Les établissements membres demandent aussi davantage d'accompagnement personnalisé, la mise en oeuvre de produits logiciels mieux finis, avec plus de 'reporting' et davantage d'efforts sur l'ergonomie : ils demandent à l'Amue de diversifier une offre logicielle plurielle. Pour cela, ils se sont déclarés prêts à apporter des financements à l'Amue. Un projet de redéfinition de l'équilibre financier de l'Amue a ainsi été présenté à la CPU le 14 octobre dernier, qui a donné son feu vert pour continuer sur cette voie. C'est le projet qui sera présenté à l'assemblée générale de l'Amue le 24 novembre prochain.

AEF : Comment cela va-t-il concrètement se traduire ?

Christian Michau : Le premier principe est d'avoir une cotisation fixe pour un tiers de la somme, quelle que soit la taille de l'établissement, et pour deux tiers selon la taille de l'établissement (effectif total ou volume financier). Le deuxième principe est de remonter le niveau des cotisations des adhérents pour permettre, avec la subvention d'État, de financer les charges fixes de l'Amue (salaires, locaux, préparation d'accords cadre, veille documentaire, séminaires, conférences, etc.). Cela reviendrait à une cotisation moyenne de 14 000 euros, pour 6 000 euros maximum aujourd'hui. Nous proposons de commencer cette nouvelle formule dès l'année prochaine. L'idée est, dans un deuxième temps, d'évoluer vers un modèle de coût réel par logiciel, avec une redevance annuelle mutualisée (RAM) qui intégrera l'amortissement permettant ensuite de financer les évolutions du produit. A cela s'ajoutera une facturation, par établissement, des charges liées au déploiement du logiciel, comme la personnalisation, l'installation et les cursus de formation. Ce système permettra de réinvestir sur les projets à venir, en particulier sur les chantiers autour de la scolarisation, du patrimoine, etc. . Les règles d'évaluation des charges étant précisées, il sera possible, par un audit régulier, de s'assurer de l'équilibre des charges et des recettes.

AEF : Quel est la position du ministère par rapport à ce projet

Christian Michau : Nous sommes en discussion avec l'État, sachant que l'Amue doit renouveler son contrat quadriennal début 2011, au moment où le nouveau directeur qui sera choisi le 18 novembre sera en place. Le GIP (groupement d'intérêt public) doit également être renouvelé en début d'année prochaine, pour 4 ans. L'État a réaffirmé sa volonté de soutenir le rôle de mutualisation de l'Amue par une subvention annuelle dans le cadre du contrat quadriennal.

Source : dépêche n°140199 "Amue : « Amue : un projet de « redéfinition » du modèle financier pour consolider l'offre de services (Christian Michau, directeur par intérim)", reproduite avec l’aimable autorisation de l’AEF.
www.aef.info.

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