"..nous prenons le risque de n'être plus qu'une économie d'imitation, quand la croissance et les emplois reposent sur l'innovation". Ainsi commence le rapport d'information (en cours de publication) sur l'enseignement supérieur en Europe de la délégation de l'Assemblée Nationale pour l'union européenne. Présenté par Michel Herbillon (UMP) le texte s'attache à proposer des idées afin de relancer la France et l'Europe sur la voie de l'excellence et atteindre les objectifs de Lisbonne.

"..nous prenons le risque de n'être plus qu'une économie d'imitation, quand la croissance et les emplois reposent sur l'innovation". Ainsi commence le rapport d'information (en cours de publication) sur l'enseignement supérieur en Europe de la délégation de l'Assemblée Nationale pour l'union européenne. Présenté par Michel Herbillon (UMP) le texte s'attache à proposer des idées afin de relancer la France et l'Europe sur la voie de l'excellence et atteindre les objectifs de Lisbonne.

Les points-clés concernent notamment l'accueil des étudiants étrangers, le rapprochement universités-grandes écoles ou encore une "modernisation des règles de gestion et de gouvernance des universités". A ce sujet les auteurs précisent que "la singularité française est de ce point de vue un handicap majeur dans la compétition internationale"

Le "modèle" américain.

Selon le rapport pour comprendre le retard Européen il faut analyser l'avance des Etats-Unis dont le système universitaire est détaillé. Ainsi l'avance américaine serait inhérente à trois facteurs majeurs.

Le premier viendrait des moyens de financement ("Les fonds propres de Harvard s'élèvent à 22,8 milliards de dollars. Ce capital rapporte chaque année plus de 500 millions de dollars à l'université..") qui sont colossaux.

Les sources de financement sont "diverses" et proviennent notamment des étudiants ("Faire des études aux Etats Unis coûte cher, une année d'études à New York peut atteindre 60 000 dollars [..] Mais le système de bourses et de prêts est beaucoup plus développé qu'en Europe puisque 70% des étudiants en bénéficient..") et de fonds privés (anciens élèves,..).

Le second facteur serait lié à l'autonomie des universités qui "disposent d'une totale liberté dans le choix de leurs étudiants, et de leurs professeurs. Les cycles d'excellence reposent en grande partie sur les étudiants étrangers, notamment asiatiques. Depuis le 11 septembre 2001, les conditions d'accueil sont toutefois devenues de plus en plus contraignantes, ce qui préoccupe les universitaires" (1)

De plus les universités "n'hésitent pas à surenchérir pour attirer les meilleurs enseignants", les salaires de ces derniers pouvant atteindre 300 000 dollars par an.

Un dernier facteur se rapporte aux conditions de vie et d'études. Les auteurs pointent des domaines tel que les BU ouvertes "7j/7j et parfois 24h/24h". Les universités sont "de véritables villes" au sein desquelles une vie dense se développe par le biais de journaux, manifestations culturelles etc...

La réponse Européenne

Les auteurs pointent les retards de la France et de l'Europe dans cette course internationale vers l'excellence. "Qu'il s'agisse du dépôt de brevets, du nombre de chercheurs, du classement des universités, du nombre de lauréats au prix Nobel ou des citations dans les grandes revues scientifiques, la société européenne de la connaissance reste à la traîne par rapport aux Etats-Unis qui investissent deux fois plus que l'Union européenne dans leurs universités : 2,3% contre 1,3% du PIB".

En reconnaissant le programme Erasmus Mundus comme étant "un premier pas dans la bonne direction", la mobilité des étudiants et des professeurs reste, selon les auteurs, insuffisante en Europe ("Le programme Erasmus ne concerne que 2% des étudiants")

Les auteurs listent "12 propositions pour bâtir l'excellence dans la diversité". Ainsisont sont avancées les idées d'organisation "de cursus en anglais pour attirer les meilleurs étudiants étrangers" avec de création d'un "guichet unique" pour leur faciliter les démarches administratives. Les auteurs parlent aussi de création d'"université pilotes" qui se verraient attribuer, dans un délai fixé, "un statut juridique dérogatoire [..] qui autoriserait un certain nombre d'assouplissements en matière de recrutement des professeurs, de gouvernance et d'autonomie de gestion budgétaire".

Les auteurs proposent en outre de "réorienter le budget de l'Union européenne en direction des objectifs politiques fixés par le Conseil européen dans le cadre de la stratégie de Lisbonne".


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(1) "Le nombre d'étudiants internationaux inscrits dans des instituts d'enseignement supérieur américains a chuté de 2,4 pour cent au cours de la dernière année académique (2003/2004). On n'avait plus constaté une telle diminution depuis la présidence de Richard Nixon.

Ces conclusions ont été publiées dans Open Doors 2004, un rapport annuel sur la mobilité académique à l'échelle internationale rédigé par l'Institute of International Education (IIE)"

Source : http://dbs.cordis.lu

 

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