« Parmi les transformations du paysage de la recherche, l'une me tient particulièrement à coeur : secouer les rigidités administratives pour simplifier votre travail. » C'est en ces termes que Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ouvre la journée nationale d'accueil des nouveaux directeurs d'unités de recherche organisée « pour la première fois » conjointement par le CNRS, la CPU (Conférence des présidents d'université) et l'Amue (Agence de mutualisation des universités et établissements), mardi 17 janvier 2012 dans les locaux du Muséum national d'histoire naturelle, à Paris.

« Ce n'est pas un petit sujet », ajoute le ministre, qui reconnaît que « ces dernières années, on a été trop loin dans la lourdeur administrative ». Or « les chercheurs doivent pouvoir se concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire leurs activités scientifiques » et le ministre indique que « la simplification est une priorité ». Un « plan pour redonner de l'oxygène » est en préparation et, parmi « les propositions mises sur la table », figure en premier lieu la nécessité d'un « plan de refinancement de l'Amue » : « Le ministère est prêt à renforcer son soutien financier pour aider l'agence à renforcer son plan stratégique », annonce Laurent Wauquiez. Ce renforcement des moyens permettra notamment à l'agence de faire face au « travail extrêmement lourd » consistant à « déployer de nouveaux systèmes d'information », dans le prolongement des « travaux prometteurs » engagés par l'Amue, la CPU et le CNRS (AEF n°147465).

Un autre chantier est celui de la délégation globale de gestion. « Nous avons beaucoup progressé, mais il faut aller plus loin », plaide le ministre. Pour cela, il « suggère d'être pragmatique et de s'affranchir de la règle voulant que l'hébergeur soit le gestionnaire ». Il s'agit également de « continuer à déployer des plates-formes de service partagé, comme à Strasbourg (AEF n°156981), et développer les délégations en gestion ». Laurent Wauquiez évoque aussi les cartes d'affaires et les cartes d'achats, qui « facilitent les commandes quotidiennes », pour inviter « les chefs d'établissements qui n'y ont pas recours à les déployer ». « Pour vous faciliter l'accès aux cartes d'achat, l'Amue va mettre en place un accord-cadre couplé à une facturation dématérialisée », indique-t-il aux nouveaux directeurs d'unité. Laurent Wauquiez estime à ce sujet qu'un directeur d'unité devrait pouvoir « être désigné comme 'personne responsable du marché' au sens du code des marchés publics ». « D'autres pistes peuvent être creusées, dit-il encore, comme les groupements d'achats ou leur mutualisation » ou la création d'un « observatoire de la simplification pour accompagner les meilleures pratiques ». Il va par ailleurs « demander à l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) d'inscrire la simplification dans ses critères d'analyse des établissements ».

INSTAURER UN « DOSSIER UNIQUE » POUR LES DEMANDES DE FINANCEMENT

Le ministre souligne également la nécessité d'une « simplification de l'accès au financement ». À cet égard, il juge que c'est encore « trop lourd et trop compliqué » du côté de l'Europe, dont il veut « obtenir un vrai programme de simplification », sans pour autant renoncer à « défendre qu'une vraie politique de la recherche est une politique d'excellence, et pas d'aménagement du territoire » (AEF n°159254). Il se dit « plutôt optimiste », jugeant que « la commissaire européenne est pragmatique ».

Mais la simplification de l'accès au financement peut aussi être recherchée en France, où il y a également « trop de lourdeurs ». « Nous aurons d'ici deux semaines un nouveau directeur de l'ANR (Agence nationale de la recherche) et sa feuille de route prévoira qu'il me fasse des propositions de simplification dans les meilleurs délais », indique Laurent Wauquiez, esquissant « quelques pistes ». Ainsi, il pense qu' « il faut simplifier ce qui est demandé lors du dépôt des projets » et « préconise l'instauration d'un dossier unique, ou au moins un tronc commun pour la partie administrative, les compléments pouvant être demandés ensuite ». Le ministre pense qu' « il faut aussi alléger ce qui est demandé une fois que le dossier est sélectionné. Il y a un luxe de procédures et de contrôles que l'on peut alléger, tout n'est pas indispensable. »

Pour le ministre, « tout ceci procède d'un parti pris de confiance, le même que celui qui a dicté l'autonomie accordée aux universités, l'octroi de 22 milliards d'euros dans le cadre des investissements d'avenir, l'accompagnement des alliances de recherche ».

Source : dépêche n°161077 "Laurent Wauquiez annonce un « plan de refinancement de l'Amue » pour accélérer la simplification de la gestion des laboratoires ", reproduite avec l’aimable autorisation de l’AEF.
www.aef.info.

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