"Au total, l'état de l'École ne présente pas, en 2003, de différences substantielles par rapport aux années antérieures."

"Au total, l'état de l'École ne présente pas, en 2003, de différences substantielles par rapport aux années antérieures."

Si cette assertion des auteurs du rapport résume les conclusions que l'on peut tirer des chiffres rapportés certains points peuvent être soulignés.

Concernant l'enseignement supérieur les dépenses se sont élevées, en 2003, à prés de 18,9 milliards d'euros. Soit une augmentation de 2,4% par rapport à 2002.

Les effectifs en hausse, pas le budget

Les auteurs notent que "face à un quasi doublement des effectifs [depuis 1975], la dépense moyenne par étudiant n'a augmenté que de 25% [..] Dans le même temps, la dépense moyenne par élève, augmentait de 82% sur l'ensemble des premier et second degrés"

Le taux d'accueil dans le supérieur progresse pour l'année 2003. 63% des jeunes d'une génération obtiennent le baccalauréat pour cette année et "on peut estimer que pratiquement 80% s'inscrivent dés la rentrée suivante dans l'enseignement supérieur [..] la progression de ce taux par rapport à 2002 étant due à la hausse du poids des bacheliers généraux par rapport aux bacheliers technologiques et professionnels".

Sans surprise la quasi totalité des bacheliers généraux accèdent à l'enseignement supérieur. Le taux d'accès reste stable pour ceux technologique (78,4%) et en évolution pour les bacheliers professionnels (+2% soit 22%).

Sur les origines sociales des nouveaux étudiants le rapport précise que "parmi les bacheliers qui s'inscrivent dans l'enseignement supérieur, les jeunes issus des catégories sociales les plus favorisées sont fortement surreprésentés". Cette proportion est "nettement supérieure à celle constatée auprès de l'ensemble des jeunes".

L'université "protège" du monde du travail mais aide aussi à l'intégrer.

"[..] à la rentrée 2003 seulement 10 000 nouveaux bacheliers de plus qu'en 2001 poursuivaient immédiatement leurs études dans le supérieur, pour 90 000 étudiants supplémentaires recensés dans le même temps".

Trois raisons sont proposées pour expliquer ces chiffres. D'une part la multiplication des offres de formation, notamment dans les filières de la santé. La conjoncture économique défavorable joue aussi un rôle dans cette augmentation puisqu'elle "pousse les étudiants à poursuivre leurs études plutôt que de se présenter sur le marché du travail". Enfin, dernière cause avancée, l'augmentation des inscriptions des étudiants étrangers qui, selon les auteurs, "explique 54% de la hausse [des effectifs] observée depuis 2 ans dans le supérieur".

En ce qui concerne la poursuite d'étude les auteurs notent que "l'accès en deuxième cycle universitaire, proche en moyenne de 60%, reste bien plus fréquent pour les bacheliers généraux que pour les bacheliers technologiques et, plus encore, professionnels"

Enfin les chiffres concernant l'insertion sur le marché du travail sont nettement plus favorables pour les diplômés de l'enseignement supérieur. Ainsi "prés de deux ans après avoir terminé leurs études, 81% des hommes et femmes diplômés de l'enseignement supérieur ont un emploi au premier semestre 2003, contre 66% des autres jeunes diplômés"

Les experts précisent que "les diplômés du supérieur exercent quatre fois plus souvent (67%) que ceux du second cycle du secondaire (15%) une profession intellectuelle supérieure (cadre, enseignant, chef d'entreprise..) ou intermédiaire (technicien, etc..)"

 

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