Le Ministre de l'Education nationale a présenté le 27 février son plan de rénovation de la formation des futurs enseignants.


Il concrétise divers travaux et missions de concertation lancés depuis trois ans.


Ce plan s'inscrit dans une situation notamment marquée par trois caractéristiques :

- une professionnalisation du métier jugée toujours insuffisante, bien que les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres ont été créés en 1989 dans l'objectif de réduire le fossé entre la réalité de l'enseignement et la formation théorique des futurs enseignants

- des difficultés persistantes des enseignants à répondre aux conditions sociologiques d'exercice de leur métier (« hétérogénéité des publics, violence…)

- une perspective de renouvellement massif des générations imposée par les départs à la retraite dans les prochaines années, pouvant se révéler problématique en cas de « crise des vocations »


Jack Lang a donc fixé comme ambition à la formation des enseignants de « mieux prendre en compte les changements de la société », en réduisant en priorité les décalages entre la formation théorique et les compétences réelles exigées par l'enseignement dans les établissements scolaires.


Cela se traduit par un ensemble de mesures touchant la sensibilisation au métier des étudiants susceptibles de s'engager dans l'enseignement avant les concours (stages dans les établissements, compléments de formation, nouveaux enseignements à profil, licences pluridisciplinaires…), la professionnalisation de la formation dispensée en IUFM (plus en phase avec les enjeux pratiques : savoirs de base, méthodes pédagogiques, relations avec les parents…), le profil des formateurs en IUFM (dont le recrutement devra mieux prendre en compte les expériences récentes d'enseignement, avec également la volonté de favoriser des services partagés entre IUFM et établissement scolaire) ou encore la mise en place d'une plus grande continuité entre la formation et les premières années d'enseignement (allers-retours, formation continue…).


La recherche en sciences de l'éducation sera revalorisée, entre autres par une coordination et fédération de ses acteurs et des efforts de meilleure prise en compte de ce type de recherches dans les sections du CNU.


Par ailleurs, les professeurs sortants des IUFM pourront se voir attribuer le grade de mastaire, dans la perspective d'internationalisation des professions enseignantes.


En revanche, la question délicate des concours de l'enseignement du second degré, et en particulier des contenus du CAPES et de l'Agrégation, n'a pas fait l'objet d'annonces immédiates, le Ministre renvoyant à un comité ad-hoc le soin d'y réfléchir.

 

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