Alors que le ministre Ferry n'a eu de cesse de rappeler l'importance de l'auto-évaluation des établissements, le CNE (Comité national d'évaluation) et l'IGAENR se sont penchés sur la question pour aboutir à la rédaction d'un livre de références.

Alors que le ministre Ferry n'a eu de cesse de rappeler l'importance de l'auto-évaluation des établissements, le CNE (Comité national d'évaluation) et l'IGAENR se sont penchés sur la question pour aboutir à la rédaction d'un livre de références.

Une initiative motivée également par les déclarations du sommet de Berlin qui confirment "la nécessité de développer, au sein des établissements, la culture de la qualité et les procédures qui l'accompagnent."

Auto-évaluation

Par ce nouveau mode d'évaluation les établissements devront fournir la preuve qu'ils assument leurs responsabilités mais aussi qu'ils respectent leurs engagements. Cette transparence devrait aussi faciliter l'intégration des établissements français dans l'espace européen de l'enseignement supérieur.

Pour atteindre ce but, le livre de références se révèle un outil indispensable. Il se compose de trois chapitres : la politique de formation, la politique scientifique et le management de l'établissement au service de ses missions. Chaque chapitre se subdivise ensuite en référentiel, puis en références, puis en critères. Ceux-ci se présentent sous la forme affirmative. Aux établissements de "cocher" ceux qui correspondent à leur réalité puis d'en apporter la preuve.

Ainsi un référentiel intitulé "L'exercice de l'autonomie" comprendra, entre autres, une référence "L'organisation interne permet un pilotage efficace de l'établissement", elle-même composée de critères tels "le président exerce effectivement le pouvoir de gestion, il prépare le budget", "le président choisit ses vices-présidents" ou encore "les responsables administratifs ont des missions clairement définies et les moyens de les mener à bien." Il est possible pour les établissements de rajouter des critères qui ne figureraient pas dans le livre.

Le CNE insiste en effet sur la souplesse de l'outil : "son contenu n'est pas figé et devra évoluer pour tenir compte des modifications éventuelles de l'environnement des établissements et de la réglementation qui les concerne. "

Une nouvelle procédure qui influe sur le travail du CNE

Évidemment, le livre de références induit de nouvelles méthodes de travail pour le CNE. Les experts travailleront en premier lieu sur le rapport interne, rédigé par l'établissement à l'aide du livre. Mais le comité souhaite asseoir ses études sur des informations étrangères au monde universitaire, en s'appuyant notamment sur des données fournies par les collectivités ou les milieux économiques. En croisant ces diverses sources, le CNE voit un moyen "de porter un regard critique sur les analyses et démonstrations proposées par l'établissement."

Quant à la phase d'évaluation externe, elle devrait permettre, selon le Comité, "d'aborder des problématiques particulières à chacun des établissements". Certaines questions seront donc plus approfondies que d'autres. Le choix des problématiques étudiées sera défini en collaboration avec les établissements.

Le CNE aspire également à rendre des rapports plus concis.

Cette nouvelle procédure sera appliquée dès cette année. Les établissements universitaires des académies d'Ile-de-France et de Nancy-Metz seront les premiers à l'expérimenter.

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