Le Comité Agence des Technologies et Innovations (CATI) créé en décembre 2015 vise à fixer les orientations technologiques que doivent suivre l’Amue et la communauté ESR et définir le positionnement de l’Amue en matière d’usage du numérique. Il complète les dispositifs et comités existants (Codornum, Copil SI ESR, CA et AG de l’Amue). Animé par l’Agence, il est composé d’acteurs de l’ESR tels que l’A-DSI, le CSIESR, ESUP, l’Association des VP Numériques, les DSI d’EPST (Inria) et de l’ABES, Renater, le MENESR, la DINSIC, le CNOUS et l’Association Cocktail.4 groupes de travail sont à l’œuvre et ont présenté leurs résultats en juin dernier. Zoom sur ces quatre chantiers prioritaires.

3 questions aux animateurs

«Stratégie plate-forme de services, comprenant les sujets de l’identité et des profils utilisateurs/usagers » + Mathilde ROGER, RENATER

+ Quels sont les objectifs de ce groupe ?

Il s’agit d'étudier les modalités permettant à la communauté Enseignement Supérieur et Recherche (ESR) de rejoindre FranceConnect. Pour rappel, c’est "un dispositif permettant de garantir l’identité d’un usager en s’appuyant sur des comptes existants pour lesquels son identité a déjà été vérifiée" (voir la vidéo de présentation).

Plusieurs sous-thèmes guident cet objectif :
+ Comment les identités gérées par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche peuvent être utilisées pour accéder à des services FranceConnect ? Celui-ci étant décliné selon les différentes populations (étudiants, personnels,…).
+ Ensuite et inversement, quels services dématérialisés de l'ESR peuvent être ouverts à une identification via FranceConnect ?
+ Enfin l'aspect fourniture/consommation de données est également à étudier pour simplifier les démarches de l'usager/utilisateur, les applications échangeant les données dont elles disposent, avec son consentement.

+ Quels premiers résultats ont été validés par le CATI ?

1)    La notion de fournisseur d'identité unique et pérenne pour les étudiants a été étudiée. Le prérequis : être également fournisseur d'identité FranceConnect (la population des étudiants étant peu présente dans les premiers fournisseurs d'identité FranceConnect). Le principe est de fournir aux étudiants, de manière fluide à l'issue de son parcours scolaire au lycée, un identifiant unique pour tous ses besoins d'accès aux services des établissements dans lesquels il effectuera son parcours étudiant et au-delà de l’enseignement (services du CNOUS,  services sociaux, état civil, impôts, santé..). Cette identité numérique pour les étudiants est une des mesures de simplification annoncées par Thierry MANDON le 28 avril dernier.

2)    Le groupe accompagne des fournisseurs de services de la communauté ESR tels que les services de sciences participatives proposés par le MNHN, FUN-MOOC, les services aux étudiants du CNOUS, l'authentification esup-Portail… afin de les aider dans leur projet d'ajout de l'authentification via FranceConnect.

+ Quels travaux reste-t-il à faire ?

Il reste à approfondir les modalités de réalisation du fournisseur d'identité pour les étudiants (architecture, impacts sur les SI ESR - Amue, Cocktail, Esup Portail, liens avec les Systèmes d’Informations du MENESR, acteurs, planning, phases de transition pour les établissements…).

Un autre futur chantier concerne la gestion de l'identité des personnels de l'ESR. Actuellement un même personnel peut être amené à avoir plusieurs comptes au sein des différents établissements dans lesquels il intervient. Par ailleurs, la DINSIC a également lancé le projet FranceConnect Agent, destiné aux agents de l'Etat. Il faut donc étudier, avec des représentants des universités et organismes de recherches, les solutions possibles pour simplifier la gestion de l'identité des personnels de l'ESR, en envisageant un rapprochement avec l'initiative FranceConnect Agent.


«Dématérialisation, coffre-fort électronique» + Thierry SIMONI, CSIESR

+ Quels sont les objectifs du groupe ?

Il s’agit de définir une feuille de route qui propose aux établissements  de dématérialiser un certain nombre de processus métier. Nous devons répertorier l’existant, prendre en compte la demande institutionnelle, identifier les projets et les besoins des établissements pour proposer et valider des priorités. Ce travail est réalisé en concertation avec les différents acteurs de l’ESR et s’appuie sur des consultations de la communauté.

Quels premiers résultats ont été validés par le CATI ?

Nous avons identifié les principaux processus métier à dématérialiser, dans les grands domaines métiers : la scolarité, la recherche, les ressources humaines et la finances.
Ce travail a été complété par quelques sujets transverses, prérequis pour mettre en place des processus dématérialisés. Par exemple : les aspects réglementaires, les thématiques de coffre-fort et de signature électronique, ou encore l’authentification via l’opérateur France Connect.
Nous avons perçu au cours de ces échanges des besoins en termes d’accompagnement méthodologique ou de conduite du changement, en effet, la dématérialisation des processus métier induit de nouvelles organisations dans les établissements.

+ Quels travaux reste-t-il à faire ?

Une enquête est en cours de réalisation pour valider les premiers travaux. Les résultats permettront d’élaborer une synthèse sous la forme d’une feuille de route et de préconisations pour les différents opérateurs.

«Identifier les sphères d’intervention des acteurs ESR et leurs productions en matière de SI.» + David RONGEAT, Amue

+ Quels sont les objectifs du groupe «Identifier les sphères d’intervention des acteurs ESR et leurs productions en matière de SI » ?

Il s’agit d’un double objectif : cartographier les acteurs de l’ESR travaillant pour des Systèmes d’informations et dresser un catalogue urbanisé de ces solutions SI.
Ce groupe recense et fait connaître les productions logicielles utilisées dans l’ESR, afin de faciliter le travail de prospection, d’échanger au plus tôt sur les projets d’applications et de faciliter la mise en relation des établissements sur des besoins fonctionnels. Il repère au plus tôt des initiatives locales pour les situer dans les schémas d’urbanisation, les analyser et éventuellement les proposer à la co-construction et enfin de permettre d’améliorer la démarche d’urbanisation des établissements.

+ Quels premiers résultats ont été validés par le CATI ?
Les informations pour cartographier les acteurs de l’ESR qui interviennent dans les SI ont été actualisées au 1er semestre 2016. Elles doivent être mises en forme puis publiées.
Pour partager les informations sur les solutions SI actuelles et à venir, le groupe de travail a proposé de capitaliser les travaux réalisés par le projet Plume, devenu Fenix pour une prochaine rénovation (partage et valorisation des réalisations techniques et des outils utilisés et/ou développés par la communauté ESR à l’aide de fiches descriptives). Ce dispositif permettra de décrire les solutions existantes, présenter les projets, mettre en relation les utilisateurs et constructeurs, et diffuser ces informations. Pour porter la logique d’urbanisation, cette solution sera interconnectée à la solution d’architecture d’entreprise Méga utilisée par plusieurs établissements de l’ESR.
Le CATI a validé ces propositions et doit désigner des contributeurs pour aider à l’implémentation de ces dispositifs.

+ Quels travaux reste-t-il à faire ?
Détailler les fonctionnalités et mettre en œuvre ce référentiel urbanisé pour tous les acteurs du SI de l’ESR en 2017

« Méthode de co-construction et langage/technologies pour le co-développement » + Olivier ZILLER, ESUP, université de Lorraine

+ Quels sont les objectifs du groupe ?

Faire des propositions pour que l’ensemble des acteurs de l’ESR puissent contribuer au développement des applications. Dépasser la relation client/fournisseur, s’appuyer sur les ressources des établissements (qui sont nombreuses) et être en capacité d’intégrer le changement technologique et métier tout au long de projets qui dureront plusieurs années.
Les futurs produits Amue Sicles et Caplab doivent être construits dans ce contexte ainsi que toutes les futures applications pour lesquelles il n’y a pas de solution satisfaisante sur le marché.
D’un point de vue technique, deux grandes directions ont été retenues. D’une part l’utilisation d’outils open source et connus des acteurs de l’ESR (langage Java, framework Spring, base de données PostgreSQL, librairie AngularJS…) et d’autre part la mise en place d’une architecture dite « micro services » qui va permettre le travail de plusieurs équipes partenaires sur une même application, une livraison par module ou brique facilitant l’évolution des fonctionnalités et une jouvence technologique par étape plutôt que le remplacement d’applications complètes en mode « big bang ».

+ Quels premiers résultats ont été validés par le CATI ?
Le groupe a dans un premier temps rendu des préconisations sur le périmètre des différents outils nécessaires à la conception d’applications développées en mode collaboratif. Il a ensuite mené plusieurs réflexions sur les méthodes de conception des applicatifs avec là aussi une cible privilégiée : l’agilité (processus itératifs, rapprochement des utilisateurs et des développeurs pour une meilleure adéquation aux besoins, niveau de documentation…) qui doit permettre d’améliorer la qualité des solutions fournies.

+ Quels travaux reste-t-il à faire ?
Ce groupe de travail a encore un chantier à mener qui concerne la formation des différents acteurs à ses outils de co-construction. Un autre sujet émerge également, celui des conteneurs logiciels (par exemple Docker) qui permettront à terme de déployer des solutions ou des fonctionnalités sur demande, pour répondre à un pic de charge par exemple.
Ces travaux ont été présentés au CATI et validés. Ils permettront à terme d’améliorer nos capacités d’évolutions et d’innovations avec une prise en compte de tous les processus métiers.

Les résultats obtenus

Les propositions des 4 groupes ont été validées par le comité qui s’est réuni le 22 juin dernier. Ils poursuivent leurs travaux pour maintenant en matérialiser les résultats ; leurs conclusions sont attendues pour fin 2016, avant que le comité n’engage de nouveaux travaux.

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