Rapport au Ministre (juillet 2002, 73 pages PDF)


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L'École s'intéresse toujours aux technologies nouvellement apparues et en invente des usages

pour l'enseignement. Le processus est usuellement initié par quelques précurseurs, puis

certaines pratiques se stabilisent et le système en accompagne l'extension à travers le

triptyque habituel : équipement, formation, ressources. La diffusion de ces pratiques

s'effectue au rythme et selon la bonne volonté de chacun. C'est ainsi que le téléviseur, le

rétroprojecteur, puis l'ordinateur entrent – ou non –dans les classes.

Les réseaux informatiques et internet constituent le dernier avatar en date de ces

nouvelles technologies. Le processus d'appropriation est en cours, plus visiblement peut-être

du fait de leur forte présence dans la société et avec un accompagnement plus volontaire du

système : augmentation des crédits d'équipement (État et collectivités), augmentation des

ressources pédagogiques disponibles, meilleur encadrement national et local, à travers des

plans pluriannuels largement communiqués.

Mais il ne s'agit pas seulement d'une innovation. Au-delà de l'apport des réseaux à

l'enseignement, au-delà de la nécessaire formation des jeunes générations à leur usage, se font

jour dans tous les pays d'Europe et de l'OCDE des interrogations sur l'École dans la « société

de l'information », sur sa place et son rôle dans un contexte économique et social en

évolution, sur sa contribution à l'aménagement numérique du territoire, à la création des

industries de la connaissance, à la formation tout au long de la vie, ce que le conseil

stratégique des technologies de l'information (CSTI), placé auprès du premier ministre,

résume par la formule : « l'École est le socle de la société de l'information ».

Les questions à affronter changent de nature : il ne s'agit plus seulement d'accompagner

des innovations et d'aider à leur diffusion mais de penser les conditions d'une pleine

intégration des réseaux informatiques et de l'internet à l'École. Cela exige de définir des

objectifs pédagogiques assimilables par tous, d'assurer des conditions matérielles adéquates et

de concevoir des pilotages efficaces et exigeants. Cela ne dispense pas, de plus, d'une

réflexion prospective, tant il apparaît déjà que l'intégration de ces réseaux dans

l'enseignement rencontre une demande contemporaine d'individualisation des services et

suscite l'intérêt de nombre d'acteurs externes pour ce qui pourrait devenir un marché de

l'éducation, tant il apparaît également que les savoirs, leur organisation, la manière de les

acquérir sont mis en cause par la présence des réseaux.

Les réseaux informatiques se déploient depuis une dizaine d'années dans les

établissements scolaires et l'expérimentation d'internet y a fait son apparition il y a six ans.

Force est de constater leur large présence, la diversité des usages qui en sont faits, l'intérêt

qu'y portent les collectivités locales, le dynamisme des novateurs, le haut niveau de

compétence atteint par certains. Mais on ne peut ignorer que le foisonnement pédagogique,

source de créativité et d'expériences remarquables, masque parfois certaines formes d'inertie

et de perplexité, des connaissances insuffisantes, des essais malheureux, des pratiques sans

grand intérêt.

(Extrait de la note introductive)ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/rapportfinal.pdf

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