La Conférence Mondiale sur l'Enseignement Supérieur s'est tenue au siège de l'UNESCO, à Paris, du 23 au 25 juin. La rencontre marqua l'occasion de faire un bilan mais également de confronter les expériences depuis le dernier rendez-vous qui avait eu lieu en 1998.

La Conférence Mondiale sur l'Enseignement Supérieur s'est tenue au siège de l'UNESCO, à Paris, du 23 au 25 juin. La rencontre marqua l'occasion de faire un bilan mais également de confronter les expériences depuis le dernier rendez-vous qui avait eu lieu en 1998.

Les participants s'étaient répartis en quatre commissions, chacune d'entre elles planchant sur un thème bien précis :


  • Nouveaux développements dans l'enseignement supérieur

  • Apports de l'enseignement supérieur au développement

  • Evolutions des systèmes et des structures de l'enseignement supérieur

  • Internationalisation


Pour nourrir les débats, ces commissions étaient subdivisées en sessions. Ces réunions ont été l'occasion non seulement pour les acteurs de l'enseignement supérieur(enseignants, chercheurs…), mais également pour des politiques et des intellectuels de s'exprimer.

La matinée du 25 juin était consacrée à la restitution des réflexions menées deux jours durant. Chaque commission adressait un certain nombre de recommandations à l'UNESCO. Mais comme l'a souligné un des rapporteurs, celles-ci n'étaient pas destinées qu'à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, les sciences et la culture mais aussi et surtout "aux gouvernements"

Coopération et développement durable pour une globalisation à visage humain

Sans grande surprise, c'est une vision très humaniste que les rapporteurs ont promue en ce dernier jour de CMES. Une idée était présente en filigrane dans chacune des interventions : l'enseignement supérieur est un bien public qui ne doit pas être confondu avec un bien commercial L'un des rapporteurs a ainsi mis en garde contre "certains dangers générés par le e-learning". "Il est nécessaire d'assurer la diversité des fournisseurs tout en prenant en compte la qualité des contenus."

Autre idée phare : la coopération. L'un des groupes de travail a ainsi suggéré la mise en place par l'UNESCO d'un "système d'information" qui permettrait de regrouper les données sur les différents systèmes d'enseignement supérieur de par le monde. Le rapporteur de la Commission 1 évoquait, quant à lui, la création d'un document promouvant le partage des pratiques. La Commission évoquait l'urgence de la mise en place d'une "vraie"coopération Nord/Sud. Coopérations régionales et inter-régionales doivent également être soutenues, comme le soulignait la Commission 4 qui mettait l'accent sur des collaborations Sud/Sud.

La recherche fut également à l'honneur à l'occasion de la formulation des recommandations. L'UNESCO devrait, toujours selon la Commission 4, encourager la recherche multidisciplinaire et s'en servir comme moyen d'analyse des problèmes locaux. A ce sujet, la Commission a déploré que "certaines universités du Sud n'attribuent pas toujours la priorité à la recherche." Elle préconise également la mise en place d'actions favorisant la formation des chercheurs. Pour sa part, la Commission 2 a rappelé que l'enseignement supérieur se trouvait au cœur du système éducatif grâce, justement, à la recherche.

C'est aussi un enseignement supérieur citoyen dont les participant ont esquissé les contours. "Si l'enseignement supérieur change à toute vitesse, il doit se repositionner." ont souligné les membres de la Commission 3. La gestion des universités doit être transparente – une allusion a été faite à une université iranienne gérée par les militaires- et elles se doivent de répondre aux besoins de la société. Moult références ont été faites au principe de l'éducation pour tous. La Commission 2 recommande même l'éducation de tous les étudiants aux questions de valeur et d'éthique. Le développement durable devrait également faire partie intégrante de la formation afin de favoriser une "saine gestion de la globalisation."

Le rapporteur de la Commission 4 a toutefois rappelé que toutes les recommandations de 1998 n'avaient pas été mises en œuvre. Il en a appelé à l'UNESCO pour que celles-ci "ne restent pas lettres mortes."

 

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