C'était devenu l'arlésienne des discussions sur le paysage universitaire parisien : depuis plus de dix ans, de nombreuses voix plaidaient pour la constitution d'un nouveau campus à Paris.

C'était devenu l'arlésienne des discussions sur le paysage universitaire parisien : depuis plus de dix ans, de nombreuses voix plaidaient pour la constitution d'un nouveau campus à Paris.

Déjà, lors des discussions autour d'Université 2000, l'idée d'un nouveau « quartier latin » était évoquée, avec en ligne de mire les grands espaces fonciers laissés vacants du côté de la ZAC Rive-Gauche, tout à côté de la très grande bibliothèque (devenue bibliothèque François Mitterrand).

Les problèmes d'engorgement du campus de Jussieu ainsi que les difficultés de désamiantage avaient ensuite précisé l'idée d'un déménagement d'un des établissements de Jussieu, l'université Paris 7 Denis-Diderot, hypothèse soutenue par les instances de l'université.

Parallèlement, l'Institut National des Langues Orientales, fatigué d'errer dans des locaux inadaptés et dispersés, se mettait sur les rands des postulants, surtout après l'échec d'un projet d'installation du côté du boulevard Jourdan.

Dès son installation rue de Grenelle, Claude Allègre affirmait son intention de lancer un plan U3M, et d'en faire notamment une occasion de « rattrapage » pour Paris, qui était largement passé au travers d'U2000. Pour cela, le Ministre prenait langue discrètement mais sûrement avec les autorités de la capitale, qui semblaient cette fois plus ouvertes à l'idée d'un engagement dans l'aménagement universitaire.

Tout ceci se concrétise finalement dans la lettre envoyée mardi dernier au maire de Paris par le préfet de région et le recteur de Paris, qui annonce de façon explicite « l'implantation d'un pôle universitaire sur la ZAC Paris-Rive gauche » dans le cadre des opérations U3M prévues au titre du contrat de plan 2000-2006.

Le profil du nouveau campus, de 130 000 à 150 000 m2, s'articulerait autour d'un pôle scientifique et d'un pôle langues et civilisations, après le déménagement des deux établissements, Paris 7 et l'INALCO,

Outre les effets directs pour les universités concernées, la perspective de ce nouveau campus devrait également ouvrir des opportunités de remembrement et de restructurations pour l'ensemble des universités parisiennes (notamment par la libération de locaux actuellement occupés par les deux établissements concernés), ainsi que fournir l'occasion de réaliser de nouveaux équipements pour la vie étudiante.


Plus de 130 000 M2 accueilleront Paris 7 et l'INALCO
Le plan U3M pour la région parisienne prévoit la constitution d'un pôle universitaire sur la ZAC Rive-Gauche, qui accueillera l'université de Paris 7 ainsi que l'INALCO.

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