Publié le 19 juin 2025
L’Amue propose différents parcours de formation toute l’année pour vous spécialiser à l’intelligence artificielle. Pierre Aumont, est l’un de nos formateurs qui vous accompagne et vous enseigne les nouvelles pratiques au sein de nos sessions de formations, nous lui avons posé quelques questions…
Quel est votre cursus, votre parcours et votre fonction aujourd’hui ?
Je suis titulaire d’un doctorat en physique. Même si je ne mène plus de recherche au sens académique du terme, je suis toujours resté connecté à la science. Mon parcours m’a ensuite conduit vers l’ingénierie, le financement de projets de recherche pour le secteur privé et l’accompagnement technologique. Aujourd’hui, je suis ingénieur de recherche à l’université d’Avignon, où je travaille sur les partenariats recherche.
Comment êtes-vous "tombé dans l'IA" ?
J’ai longtemps lu sur l’intelligence artificielle, en tant que passionné de sciences et de technologies. Une partie de mon travail est dédié au Laboratoire Informatique d’Avignon (LIA), qui comprend une équipe spécialisée en IA appliquée à la parole et au langage. C’est une chance précieuse de pouvoir poser toutes les questions que l’on souhaite à celles et ceux qui font la recherche. Mais je n’avais pas anticipé une telle démocratisation soudaine ! Comme beaucoup, j’ai été surpris par la sortie de ChatGPT, sans imaginer que je pourrais moi-même manipuler ces modèles.
Quels usages de l'IA avez-vous dans votre quotidien professionnel ?
J’ai la chance d’avoir accès à un serveur interne à l’université, qui permet d’effectuer des tests en toute sécurité, y compris sur des données qui pourraient être jugées sensibles. J’utilise du code ou des outils NoCode pour automatiser certaines tâches. J’ai par exemple conçu un prototype auquel je peux transférer un fil de discussion par mail : l’automate extrait toutes les signatures présentes, vérifie si les personnes figurent déjà dans mon fichier Excel de contacts et le complète si nécessaire. J’ai développé une douzaine de prototypes de ce type.
Comment êtes-vous devenu formateur de l’IA ?
J’ai été président du fablab de Lyon pendant trois ans, et la transmission des savoirs, l’appropriation du numérique et le travail collaboratif font partie de mon identité. En novembre 2023, j’ai lancé l’association BeerCan.fr, une initiative visant à ouvrir le débat sociétal sur l’IA et à faciliter sa prise en main par tous les publics. C’est dans ce même esprit que la possibilité de rejoindre l’équipe de l’AMUE m’a immédiatement enthousiasmé.
À votre avis, pourquoi les personnes des établissements doivent-elles se former à l’IA ?
Parce qu’elles vont adorer ça ! À mon sens, l’idéal est de commencer par essayer de faire dérailler l’IA, d’en explorer les limites, de la confronter à l’ambiguïté. En apprenant à la pousser dans ses retranchements, on apprend à mieux la contrôler. Et sans fiabilité, un outil de ce type n’a pas sa place dans un cadre professionnel.
Comment voyez-vous les personnes utiliser l’IA dans le futur dans l'ESR ?
Comme un outil fluide, intégré, presque invisible, au même titre qu’internet ou les traitements de texte. L’IA finira par disparaître derrière les usages, car nous l’aurons intégrée, avec ses qualités et ses limites en évitant naturellement les écueils. Ce qui compte avant tout, c’est de pouvoir disposer rapidement d’outils souverains, robustes et sécurisés, afin de permettre des usages sereins et éthiques dans les missions du service public. Demain, nous serons sans doute tous des « Intelligences Augmentées »…
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