Les 40èmes journées du GP’SUP à Perpignan

Les 26 et 27 novembre derniers se sont tenues les 40ièmes journées du Groupement National pour la Prévention des Risques professionnels dans l’enseignement supérieur, accueillies chaleureusement par l’université de Perpignan Via Domitia. Cette université pluridisciplinaire investit des axes de recherche dédiés au développement durable et favorise les plateformes technologiques avec des liens forts entre la recherche et le monde socio-économique. Son Directeur Général des Services, Paul Tavernier, a souhaité être l’hôte de ces 2 journées annuelles pour affirmer son intérêt soutenu pour la prévention des risques, un sujet d’actualité pour cette université multi-sites, qui entamera sa rénovation dans les 5 ans à venir.Un événement sur le thème "des applications et logiciels d’aide à la gestion de la prévention des risques" que l'on résume pour vous.

Des outils de formation à distance

L’université Paul Sabatier –Toulouse 3 a présenté un didacticiel mis en place au cours de l’année 2015. Composé d’une dizaine de modules (risques incendie, risques chimiques, risques RAD, risques biologiques…), ces cours en ligne présentent les bonnes pratiques à suivre pour se prémunir des risques. Sur une durée de 15 minutes, ils se veulent conviviaux et s’adressent à l’ensemble des usagers de l’établissement (agents et étudiants). L’université a également mis en place un registre de santé sécurité au travail numérique pour en faciliter l’accès et la réactivité.

Des logiciels pour suivre son plan de prévention et produire le Document unique

Une présentation avec des retours d’expériences a été faite sur les applications EvRP et GPuC.

EvRP, solution commune du CNRS et de l’Amue centrée sur l’évaluation des risques professionnels montre qu’elle est stable, utilisée par une communauté de 20 établissements et accessible à leurs partenaires. Elle met en œuvre actuellement des évolutions sur les fusions ou éclatements d’unités de travail pour faciliter la continuité de service des unités de travail dans leur gestion des risques et du document unique.

GPuC  est quant à lui un progiciel constitué d’une dizaine de modules : tableau de bord, risques chimiques, risques biologiques, sécurité incendie et contrôle périodique, document unique, sécurité, visite réglementaire, véhicule, patrimoine. Il s’agit d’une application transverse impliquant les différents acteurs d’un établissement : ceux de la prévention mais également de l’immobilier ou de la logistique. De nombreux plugins ont été développés concernant des fonctionnalités transverses pour permettre le regroupement et le partage de procédures des services, le partage et le suivi de plans de prévention, la diffusion du planning de manifestations exceptionnelles ou la diffusion de ressources documentaires.

Enfin un nouvel acteur, Cerfos, a fait la démonstration de sa solution inéRISQ qui propose également l’évaluation des risques, le plan de prévention et le document unique. Actuellement déployée dans une vingtaine de sociétés de l’industrie, Cerfos propose d’adapter sa solution aux établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Des applicatifs développés aussi en interne

L’université Lyon 1, première université française en santé et pour les dépôts de brevets, après avoir acquis GPuC pour les risques chimiques et EvRP pour le suivi de son plan de prévention et la production du document unique, a développé en interne un tableau de bord sur Excel pour des besoins spécifiques. Elle aspire ensuite à basculer sur Access compte tenu du nombre d’informations à traiter, pour l’aider principalement dans la mise en place de questionnaires pré-remplis comme des questionnaires de pré-visites.

 

Des solutions de gestion à distance innovantes

Enfin, un certain nombre de solutions de gestion à distance ont été présentées :

+ Alarme incendie (Micromédia international), une solution de surveillance des installations et une gestion des astreintes évoluée qui permet de prévenir et alerter les bonnes personnes, au bon endroit, au bon moment, avec le média adapté,

+ Cooper Safety (SICLI), une solution technique pour simplifier la maintenance et le suivi des blocs d’ambiance et d’éclairage de sécurité par application mobile,

+ Un dispositif de gestion et maintenance assistées par ordinateur des installations et équipements de lutte incendie développée par la société Chubb France,

+ Une solution d’évacuation pour les personnes déficientes sensorielles, développée par la société Siemens. Cette solution repose sur un réseau de balises qui en cas de déclenchement d’une alarme incendie, active automatiquement un serveur émettant alors par radio un code d’alarme vers des boitiers texte –audio ou bracelets vibrants portés par les personnes en situation de handicap.

Les journées se sont terminées par une intervention de l’inspection santé et sécurité rattachée à l’IGAENR qui a rappelé, au nom de la DGRH, les modes opératoires à suivre ainsi que les points de vigilance, suite aux deux circulaires parues les 28 juillet et 18 août 2015, relatives à l’exposition à l’amiante dans la fonction publique et au suivi médical post-professionnel des agents de l’Etat exposés à une substance CMR*. Cette intervention s’est ensuite poursuivie par une veille réglementaire exhaustive.
Une nouvelle fois, ces journées GpSUP ont été une belle réussite, centrées sur les échanges, le partage et la diversité des informations sans oublier la convivialité. A suivre lors des prochaines journées qui auront lieu le 26 et 27 mai 2016 à Lille.

Pour adhérer à GpSUP

L’association regroupe les conseillers de prévention des risques des établissements relevant du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (essentiellement Universités et CROUS). L’adhésion est réservée aux personnes exerçant ce métier. Néanmoins des établissements peuvent adhérer au titre de personnes morales. C’est d’ailleurs le cas de l’Amue.
Informations sur : http://www.gpsup.org, rubrique « l’association ».

 

*La liste des substances CMR est constituée des substances chimiques cancérogènes et/ou mutagènes et/ou toxiques pour la reproduction (CMR) dont la classification est harmonisée au niveau européen