Une formation IA sur mesure pour répondre aux besoins de l’Université de Bretagne Sud

Comment avez-vous identifié les besoins d’une formation sur l’intelligence artificielle au sein de votre université ?

Les besoins ont été principalement identifiés au cours de nombreux échanges fréquents, informels et structurés entre les divers acteurs de l’université dont les services qui ont piloté la proposition de cette offre de formation (le service de la Direction des Ressources Humaines et des Relations Sociales et le Service Universitaire de Pédagogie).
Tous les ans, les axes stratégiques prioritaires de formation à destination des personnels de l’université sont votés par les instances de gouvernance, l’IA en faisant partie.

Est-ce que cette démarche s’intègre dans un plan plus global d’accompagnement de l’IA ?

Bien entendu ! Depuis l’émergence de l’Intelligence Artificelle Générative, l’UBS a structuré une réflexion globale avec en en premier lieu la création d’un « groupe de travail IA » qui réunit des enseignants- chercheurs spécialistes de ces sujets à l’université, les usagers, la Direction des Systèmes d’Information et le Service Commun de Documentation.
Nous réfléchissons à créer une charte encadrant les usages de l’IA qui serait rédigée avec la communauté et nos usagers. Nous avions d’ailleurs assisté au cycle "Transition numérique : focus sur l'IAG dans l'ESR" de l’Amue où le premier webinaire concernait la charte de l’Université d’Orléans.
Globalement, on travaille à faire émerger au sein de l’université et en interaction avec les autres universités, un observatoire des usages de l’IAG.

Pourquoi avez-vous choisi l’Amue et pourquoi avoir choisi de faire cette formation dans un format « intra » ?

Le format « intra » - ndlr une formation dispensée aux salariés d'une même entreprise par un organisme externe - est intéressant car on va pouvoir créer une dynamique de groupe et une émulation collective. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé !
Les directeurs de services qui ont suivi la formation ont reçu un socle commun de connaissances et ont pu poser des questions qui répondent à leur préoccupation et leur quotidien professionnel.

Travailler avec l’AMUE, c’est pour nous un gage de qualité. Il y a une expertise de l’ESR qui donne le petit truc en plus. D’ailleurs l’AMUE a reçu cette mission par le Ministère de poser les bases d’une IA souveraine, bas carbone et sécurisée.

Quels bénéfices avez-vous constatés suite à la formation ?

Une dédramatisation de ce qu’est l’IA par la découverte de son histoire, son fonctionnement, ses limites, ses impacts environnementaux aussi.
L’ouverture vers des perspectives : la formation a suscité des besoins complémentaires orientés vers les métiers, l’envie d’aller plus loin dans le test de certains outils par exemple.
Une dynamique collective. C’est vraiment le point fort et cela a été très apprécié par les formatrices d’ailleurs. Les participants ont travaillé en petits groupes et ont pu  
échanger. Cela leur a donné envie de poursuivre les échanges sur leurs tests après la formation. C’est un peu comme une petite communauté de pratiques finalement.

Quelles suites au sein de votre établissement ?

Nous allons mettre en place en interne cette fois, début juillet 2025, une formation animée par notre Service Universitaire de Pédagogie. La formation sera dédiée aux encadrants de l’université dans un 1er temps.
Nous avons une réflexion globale en particulier sur les sujets liés à l’enseignement. Cela pose des questions. Nous le savons, la préoccupation des enseignants est l’évaluation des étudiants à l’ère de l’usage des IAG. Lors des journées de la pédagogie, nous avons d’ailleurs fait intervenir Sergé Piché, conseiller pédagogique à l’Université de Sherbrooke. Nous pensons co-construire avec les enseignants les pistes qui nous permettront d’avancer sur ce sujet de l’évaluation.