Les RDV de l’Amue débutent bientôt ! Zoom sur la conférence « L’IA comme facteur d’amélioration des conditions de travail des personnels BiATSS » qui aura lieu le 16 octobre.

Pouvez-vous nous présenter l’expérimentation ?

Je suis consciente que, comme tous les autres secteurs, l’IA s’invite également dans celui de l’enseignement supérieur et la recherche. Au-delà de l’enseignement et de la recherche, c’est l’ensemble des métiers des BIATSS (personnels administratifs, techniques, bibliothécaires, …) qui est concerné avec un impact variable. Nous devons comme les autres services publics nous y préparer pour que l’IA constitue un levier et non une menace. En particulier, la réflexion de l’apport de l’IA générative aux fonctions support est tout juste amorcée. 

L’actualisation de notre DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) a mis en lumière la surcharge de travail chronique des personnels BIATSS. En réponse, la Comue de Toulouse a lancé en mars 2025 une expérimentation sur l’usage de l’IA à destination de nos fonctions supports .Ce constat, partagé à l’échelle du site, conduit notre établissement et plusieurs de nos établissements membres à s’engager dans une démarche collaborative avec notamment la direction scientifique de l’Institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle de Toulouse (ANITI), des experts IA et des membres du Comité social d'administration (CSA) afin d'améliorer les conditions de travail des personnels BIATSS en proposant des outils d'automatisation de tâches répétitives et chronophages. Après la réalisation d’une cartographie des métiers de l’établissement susceptibles d’être concernés par l’IA, un plan de sensibilisation des agents aux enjeux de l’IA sera déployé. C’est un préalable à la conception du plan de mise en œuvre de l’expérimentation de systèmes d'IA qui viendra décrire les outils retenus pour chacun des métiers et/ou des processus impactés. Cette expérimentation aura vocation à être étendue à tous les établissements du site Toulouse-Occitanie Ouest.

Comment abordez-vous la question de l’éthique dans le cadre de votre expérimentation ?

La feuille de route scientifique d’ANITI est centrée sur l’IA de confiance, et les aspects d’éthique, juridiques, les questions d’adoption de l’IA, l’impact sur les modalités d’apprentissage avec l’IA sont au cœur de nos questionnements scientifiques. Nous nous appuyons sur des chercheurs et des enseignants-chercheurs qui en ont fait leurs axes de recherche et qui explorent les enjeux d’adoption de l’IA, du fournisseur au distributeur pour reprendre les termes de l’IA Act.

Concrètement, comment travaillez-vous avec les métiers dans le cadre de cette expérimentation ?

La dynamique de l’expérimentation a déjà pris forme avec un séminaire interne et des ateliers pratiques qui ont ouvert la discussion et fait émerger les premières interrogations autour de l’IA. Une enquête auprès des services a permis d’identifier les cas d’usage prioritaires, tandis qu’un plan de sensibilisation, destiné à l’ensemble des personnels, se prépare. Celui-ci proposera différents niveaux de formation, du socle commun jusqu’à des parcours plus avancés, et s’appuiera sur des collègues formateurs-référents afin d’assurer une diffusion durable. Au-delà de la formation, l’ambition est claire : construire un cadre de confiance permettant à chacun de s’approprier les enjeux d’éthique, de transparence et de responsabilité liés à l’usage de l’IA.

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